Expliquer les motivations du criminel, l'identifier et prouver sa culpabilité, telles furent les deux grandes préoccupation de la justice sous la Belle Époque (fin XIXe- début XXe siècle). Dans ces deux domaines, deux Lyonnais se distinguent particulièrement : les professeurs Alexandre Lacassagne et Edmond Locard.
Lacassagne, l'un des pères fondateurs de l'anthropologie criminelle — l'étude de l'homme criminel — fut un médecin militaire attaché à la faculté de médecine de Lyon. Esprit d'exception, curieux et versatile, il se passionna pour la graphologie, le tatouage, receuillit les confessions des prisonniers, et élabora une théorie globale de son sujet. L'une de ses phrases favorites ? "C'est la société qui fait le criminel".
Locard ensuite, l'élève assidu et surdoué, mit cet enseignement à la disposition du Palais de Justice. Il faonda le premier laboratoire de police scientifique au monde, dans le Palais de Justice du Vieux-Lyon. Ses méthodes fondèrent la police scientifique. L'alpha et l'oméga de Locard ? Le transfert de Locard : lors d'un crime, le coupable peut laisse des traces sur les lieux, et inversement, les lieux peuvent laisser des traces sur le criminel.
Par le prisme d'affaires célèbres qui les mirent tous deux en lumière — certaines s'étant déroulées dans la région lyonnaise — la conférence retrace la carrière, les hauts faits, mais aussi les étrangetés de ces deux hommes exceptionnels.